Les 3 émotions qui écrasent votre peau et comment les gérer selon un dermatologue et un psychiatre

Les 3 émotions qui écrasent votre peau et comment les gérer selon un dermatologue et un psychiatre

De la même manière que nos émotions affectent notre cerveau et notre état physique, aussi à notre peau. Lorsque nous sommes heureux et optimistes, nous respirons mieux, nos tissus sont oxygénés et notre peau est éclatante car nous libérons neurotransmetteurs positifs comme les hormones du bonheur, les sérotoninela l’ocytocine vague dopamine et des gouttes de cortisol. Cela se traduit par une peau moins ridée, plus tonique… Cependant, et au contraire, si vous vivez un stress important au travail, des tensions ou de l’anxiété pendant des mois voire des années, cela peut se traduire par de l’acné, les rides, dermatite… Et c’est que les émotions négatives générées, à la longue, peuvent devenir toxiques du fait de leurs effets. Le dermatologue français l’a déjà dit Laurent Misère dans son livre. « Les neurotransmetteurs tels que l’adrénaline, le cortisol ou la substance pro-inflammatoire P sont libérés dans la peau et ont des effets variables. La peau sèche sera plus sèche, la peau grasse plus grasse, la peau sensible plus sensible et l’eczéma peut s’aggraver. »

Comme nous le dit le psychiatre Rosa Molina, « Bien que toutes les émotions puissent avoir un impact sur notre peau, plusieurs d’entre elles partagent une vie commune par laquelle elles l’affectent de différentes manières. » Et nous en avons recherché trois qui peuvent faire des ravages sur votre peau.

  • La anxiété peut provoquer une augmentation de la production de cortisol, une hormone du stress, qui peut influencer l’apparition de l’acné suite à un excès de sébum qui peut obstruer les pores. De plus, « le cortisol peut affecter la fonction de barrière de la peau, diminuer sa capacité à retenir l’humidité et peut conduire à une peau plus sèche et squameuse », explique le Dr Molina.
  • L’anxiété peut aussi contribuer à dégradation du collagène et de l’élastinedeux protéines essentiel pour la fermeté et l’élasticité de la peau.
  • Peut augmenter la réactivité de la peau et le rendre plus sujet aux irritations et aux rougeurs. Supprime la fonction du système immunitaire de la peau, ce qui peut affecter négativement la capacité de la peau à se réparer et à guérir.
  • ET daniel jimenezcosmétologue et directeur technique de Génériques de peau et PDG de Services BeLabassure également que « parfois, l’anxiété provoque un déséquilibre de la production sébacée de la peau, conduisant parfois à un excès qui peut augmenter la taille des pores, développer une occlusion et provoquer des boutons », ajoute l’expert.
  • Et pas seulement cela, il peut également produire une augmentation de l’activité de la tyrosinasece qui peut encourager apparition de taches en favorisant l’action des mélanocytes, et « produisant de la mélanine en excès comme méthode d’autoprotection de la peau », précise Jimnez.

La science admet également que le stress, sous toutes ses formes, depuis celui généré par un trouble mental jusqu’à celui induit par des situations quotidiennes plus stressantes, joue un rôle important dans toutes les Problèmes dermatologiques. « Le système nerveux autonome qui régule les fonctions involontaires du corps, y compris la transpiration, peut être influencé par le stress. » En plus d’être une conséquence de l’affection cutanée elle-même qui ça aggrave une dermatite ou une autre image de la peau comme l’acné ou les rides.

Quand une personne est dans un état de tension, comme nous l’assure le Dr Molina, aussi « peut déclencher une réponse huda ou une lutte qui peut inclure une production accrue de sueur comme moyen de réguler la température corporelle. » Et dans le cas d’une transpiration excessive (hyperhidrose), le stress peut jouer un rôle.

Le docteur Leticia Alonsodermatologue responsable de notre unité de soutien émotionnel du groupe Pierre Jan souligne également que plus que des émotions qui déclenchent une série de symptômes cutanés spécifiques, on parlerait d' »un état psychique dans lequel diverses émotions négatives se rejoignent pouvant provoquer des symptômes cutanés ou aggraver une pathologie cutanée ». Et le Dr Molina nuance que si les émotions n’apparaissent pas de manière disproportionnée et soutenue, « elles sont basiques, fonctionnelles et très nécessaires, ce ne serait que leur chronicité ou disproportion ce que peut laisser une plus grande empreinte physique (sur notre peau) et mentale ».

Si le mot est calme, nous pouvons dire que les crèmes et autres traitements peuvent atténuer certaines des conséquences dérivées du stress et de l’anxiété et, comme l’affirme le Dr Molina, « avec eux, nous pouvons rendre notre peau moins fatiguée ». En d’autres termes, les crèmes et les soins calment les symptômes cutanés, qu’ils soient associés ou non à un certain état émotionnel. Mais la chose vraiment importante sera de s’attaquer directement à l’anxiété et à la dépression pour traiter les troubles cutanés associés. Et il est important de « trouver des moyens de se détendre comme pratiquer des techniques de respiration, faire exercice physique ou pratiquer la méditation ou d’autres activités qui aident à améliorer l’humeur », conclut le psychiatre.

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